Le Paquebot

Le Paquebot

samedi 25 janvier 2014

I) Les Adieux : le départ d'un paquebot imposant et prometteur

Nous avons choisis de traiter le film de manière chronologique, jugeant qu'il serait plus pratique de commenter les scènes et de pouvoir ainsi faire la rapprochement avec la physique.

James Cameron a toujours été passionné du Titanic, et malgré le fait que son film ai nécessité de nombreuses recherches, il s'était déjà rendu sur le lieu de l'épave du Titanic en 1995 soit deux ans avant le film.
Ce souvenir l'a profondément marqué, c'est donc pourquoi de véritables images du Titanic ont été introduites afin de rendre encore plus réaliste le film. Nous avons également trouvées, d'après le site "Allociné" que "Mike Cameron, le frère de James, développa donc avec Panavision une caméra capable de supporter la pression existante à près de 4000m de profondeur, soit 2000kg au cm²"Cette scène à également nécessitée plusieurs maquettes miniatures, afin de représenter l’intérieur de l'épave.


1) La découverte du réel paquebot


Le film débute sur un plan de l'épave du paquebot au fond de l'Atlantique. On se rend peu à peu compte que la scène se déroule dans un sous marin et que celui-ci navigue autour de l'épave. 


Cette scène se déroule comme une scène "d'introduction". En effet elle place le spectateur dans le contexte du film tout en mettant en scène des personnages récents, puisque l'on constate qu'ils organisent des recherches sur un bateau extrêmement sophistiqué et qu'ils ont en leur possession des sous-marins (qui, bien entendu, n'existait pas en 1912.)





Cette première scène uniquement consacrée à l'épave du paquebot nous montre bien l'état actuel (du moins en 1997) du Titanic. Elle dure environ 5 minutes et se fait de manière progressive, puisque nous avançons peu a peu vers l'épave avant de rentrer à l’intérieur. 

On peut remarquer que le paquebot est de couleur de rouille, étant principalement composé de plaques d'acier et de soufre et qu'il s'est formé des sortes de stalactites sur toute la surface du bateau. On aperçoit également peut avant que les chercheurs n'accèdent à l’intérieur de l'épave que la proue (c'est à dire l'avant du paquebot) ce sont légèrement effondrés. 


Épave du Titanic, à plus de 3800 mètres de profondeur
Cette dégradation peut s'expliquer par des causes biologiques, chimiques mais également physiques: d'une part, on constate que l'épave s'est dégradée dû à son emplacement dans l'océan. En effet, elle se situe entre deux courants marins appelés "Gulf Stream" et le "courant du Labrador" qui sont des courants apportant en permanence des sédiments (Un sédiment est un dépôt laissé par l'eau) recouvrant peu à peu l'épave.
Ces sédiments occasionnent un effondrement de la structure du paquebot, qui ne cèsse de se dégrader d'années en années.


S'ajoute à cela une détérioration due à l'Homme, car le fait de récupérer des objets à l’intérieur et de poser des submersibles dessus l’abîme.
Le fait de montrer l'épave du Titanic avant de raconter l'histoire de Rose et Jack durant la traversée était volontaire venant de J. Cameron. En effet, ces images montrent au spectateur l'état du paquebot et permet de se rendre compte que ce "mémorial", que nous pouvons également qualifier de cimetière n'est pas immortel. Car J. Cameron  est aussi très impliqué dans la lutte pour la préservation (du moins le plus longtemps possible) du Titanic.

Carte représentant les différents courants maritimes dans l'océan Atlantique ainsi que l'emplacement du lieu de naufrage du Titanic.
Les submersibles dans le film sont également visibles durant le film, provenant du sous-marins. Ce sont de petits robots télécommandés capables de se glisser à l'intérieur de l'épave sans trop faire de dégat. Cependant, on remarque qu'il se heurte aux portes ou aux parois du paquebot, comme à "5:21" au moment ou le robot entre dans le hall du paquebot.
Dès l'entrée du submersible, la musique de la bande originale démarre et une image d'un lustre rouillé nous apparaît; on découvre alors avec stupeur l'état du paquebot submergé: des assiettes en porcelaine brisées, des poupées d'enfants abîmées par le temps, un piano cassé... Le spectateur à l'impression de nager lui-même à l’intérieur de l'épave.

Puis les personnages accèdent à une chambre que l'on devine par la présence d'une baignoire, d'une cheminée et de ce qu'il reste d'un lit. Un crustacé apparaît sur la cheminée, nous rappelant l'endroit ou les personnages se trouvent. Les minutes qui suivent l'entrée dans la chambre ne sont autres que la découverte d'un coffre, puis d'un dessin d'une rescapée du Titanic.


Trajet du Titanic estimé lors de son départ. Les tirets en pointillés indique le chemin qui n'a pas pu être effectué par le paquebot.


2) Le départ du paquebot de la White Star Line


Les "rusticles" sont présents principalement
sur des objets en acier ou en fer.
Suite à la découverte du dessin retrouvé dans un coffre du Titanic, une des survivantes du drame se manifeste et avoue que c'est elle-même qui est représentée sur le dessin. Il se trouve que cette femme était sur le navire lorsqu'il à sombré et qu'elle portait le bijou tant convoité des specialistes. C'est pourquoi elle se rend sur le navire de recherche afin de leur raconter ce qu'elle à vécu lors de cette traversée.
Le spécialiste lui demande alors "êtes vous prête à retourner sur le Titanic?" et il lui présente quelques objets retrouvés dans la chambre, tels qu'un miroir et une broche lui appartenant. Lorsqu'elle prend la broche en main et qu'elle observe les images du Titanic prises par le submersible, le spectateur assiste à des "flash-back" entre souvenirs de Rose et les images de l'épave. Cela créer une impression de voyage entre le présent et le passé et on peut encore une fois constater que toutes les structures du titanic sont recouvertes d'éléments semblables à des stalactites appelées "rusticles" qui sont des bactéries rongeant l'acier du navire et lui donnant cet aspect rouge-brun.

Image provenant des submersibles
Le souvenir de Rose à ce moment là
J. Cameron jongle donc entre présent et passé afin de montrer la différence d'état du paquebot avant et après.

Les chercheurs ainsi que la petite fille de Rose, à l'écoute
de son récit
Le film se focalise sur le passé uniquement lorsque Rose se remémore sa traversée "Ça s'est passé... Il y a 84 ans[...]" 
Une musique débute alors et l'image de l'épave du Titanic se transforme progressivement jusqu'à redevenir le paquebot tel qu'il était en 1912. Le plan est en plongé et débute de la proue jusqu'à redescendre au niveau du quai ou embarquent les passagers. Ce flash back se fait de façon rapide et très dynamique, par la musique, les différents plans du paquebots ainsi que par l'agitation et l'excitation qui règne tout autour et sur le navire. On remarque que le paquebot est également filmé de façon à représenter ce que les passagers pouvaient voir c'est à dire d'en bas, et de rendre encore plus imposant le paquebot.
S'en suit l'arrivée de Rose, qui n'est pas des moindres car elle et sa famille sont quasiment les seuls à arriver en voiture. On constate tout de suite qu'elle fait parti d'une classe sociale très élevée, contrairement à d'autres passagers du Titanic. Elle est également vétue de blanc et d'un large chapeau, ce qui l'a rend reconnaissable parmis tous les autres passagers vétus de couleurs sombre. Sa tenue témoigne également de sa classe sociale élevée, et elle se montre assez "hautaine" envers tout ce cohu-bohu et le paquebot: "Alors voici ce Titanic? [...] Il n'est pas très impressionnant"



Cette scène d'embarquement à nécéssité beaucoup de travail car toutes les images du Titanic sont en réalité des images de synthèses, réalisées à partir d'ordinateur. Lorsque le paquebot démarre on constaque que la scène est filmée de tribord. Or "Lors du départ de Southampton, le Titanic été accosté à bâbord. Mais le bateau fut seulement reconstitué à tribord. C'est en inversant la pellicule que James Cameron donne à l'écran l'illusion du côté droit. Cela impliqua au moment du tournage d'avoir brodé les inscriptions sur les casquettes, ou encore d'avoir peint les enseignes, à l'envers. Quelques erreurs permettent de s'en rendre compte. Par exemple, lors de l'ouverture en noir et blanc, la manivelle de l'appareil du cameraman est à gauche, alors qu'elles étaient toutes à droite à l'époque." (source http://www.allocine.fr/film/fichefilm-5818/secrets-tournage/ )

On constate également une forte ressemblance (volontaire) entre une des scène du départ du paquebot et une photo datant de l'époque. 

Image issue du film lors du départ du paquebot
Photographie prise en 1912 du Titanic
Cette "vision" du paquebot était en effet voulue de la part de James Cameron, désireux de vouloir donner une représentation le plus réaliste possible dans son film. 

Nous allons maintenant nous attarder sur la flottaison d'un bateau. Si un bateau flotte, ce n'est pas le fruit du hasard, cela s'explique par des observations faites de la poussée d'Archimède, de la flottaison.

Application de la poussée d'Archimède sur
une coque de bateau

La poussée d’Archimède s'exerce sur un corps partiellement ou totalement immergé dans un liquide. C'est la poussée verticale, dirigée de bas en haut, appliquée au centre de gravité de la partie immergée. C'est en fait un résultat de forces, c’est-à-dire la somme de plusieurs petites forces qui appuient sur cet objet. Ces forces sont causées par la pression du liquide sur toute la partie immergée de l’objet.




Il est vrai que dans un liquide, les corps sont soumis à la poussée d'Archimède. En effet, ils ont une flottabilité différente selon leur masse volumique qui s'exprime par la relation :


FA=P.V.Fg


Avec :
- FA, le vecteur force de la poussée d'Archimède en Newton (N).
- P, rhô, la masse volumique du liquide en kilogramme par litre (kg.L-1).
- V, le volume immergé du corps en litre (L).
- Fg, le vecteur force de la constante de gravité universelle en Newton par kilogramme (N.kg-1).


Selon la différence entre le poids réel d'un corps et l'intensité de la poussée d'Archimède s'exerçant sur ce corps, on distingue :

Des corps de flottabilités différentes
 - Les corps de flottabilité positive, lorsque l'objet remonte à la surface. Dans ce cas, le poids réel de l'objet est strictement inférieur à l'intensité de la poussée d'Archimède s'exerçant sur l'objet.
  - Les corps de flottabilité négative, cela signifie que l'objet coule au fond de l'eau. Pour arriver à ce stade de flottaison, il faut que le poids réel de l'objet soit strictement supérieur à l'intensité de la poussée d'Archimède s'exerçant sur l'objet.
  - Lorsque ce sont des corps de flottabilité nulle, cela veut dire que l'objet flotte entre deux eaux et que le poids réel de l'objet est égale à l'intensité de la poussée d'Archimède.


La poussée d'Archimède s'exerçant sur un voilier

De plus, la forme de la coque d'un bateau ainsi que sa densité lui permettent de naviguer à la surface de l'eau. En effet, selon la poussée d'Archimède, un corps flotte si sa densité moyenne est inférieure à celle de l'eau. La forme de la coque d'un bateau est faite de telle sorte qu'elle puisse être remplie d'air, car l'air a une densité bien moins importante que celle de l'eau. Elle lui permet aussi d'avoir un champ d'application de la poussée d'Archimède plus important que sous une autre forme.
Aussi, plus l'eau est dense, plus il est facile de flotter. Or, plus la concentration en sel de l'eau augmente, plus la densité de l'eau est importante. Par exemple, il est beaucoup plus facile pour un être humain de nager dans la mer morte, réputée pour être extrêmement salée, que dans une eau douce. Il est vrai que les bateaux ne peuvent pas être autant chargés en eau douce qu'en eau de mer.
Donc, lorsque le Titanic entame son long périple sur la mer, ce qui lui permet de flotter c'est la poussée d'Archimède. La forme de sa coque et l'air qu'elle contient lui font une densité bien moins importante que celle de l'eau salée et un champ d'application de la poussée d'Archimède assez grand, ce qui lui permet d'avoir une flottabilité positive. Nous pouvons donc en déduire que dans ce cas là, le poids réel du Titanic est strictement inférieur à l'intensité de la poussée d'Archimède s'exerçant sur la coque.

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