Dans le film les vigils aperçoivent au dernier moment la présence d'un iceberg dans la nuit noire (1:24 h) . Ils sonnent immédiatement l'alarme afin de le contourner. A ce moment là, les ouvriers et les commandants s'agitent en essayant de faire dévier la trajectoire du bateau afin qu'il ne percute pas l'iceberg. Cette scène est représentée de manière rapide et très dynamique. Une musique de fond angoissante démarre, et par dessus se mêlent les cris et les ordres des commandants aux ouvriers qui font tout ce qu'il peuvent afin de ne pas percuter le l'iceberg.
Iceberg |
Nous pourrions tout à fait nous demander pourquoi y a-t-il un iceberg au milieu de l'eau ? Pourquoi ne fusionne-t-il pas ? Ou alors pourquoi l'eau autour ne se solide pas ?
Schéma des changements d'états |
Courbe des températures de solidification de l'eau pure |
Courbe des températures de fusion de la glace |
En effet, si nous observons ces deux courbes, nous remarquons que la température, pour passer d'un état solide à un état liquide ou inversement, est presque constante pendant un certain laps temps. Donc, que l'écart entre la température Tinitiale et Tfinale est presque nul. Ce qui veut dire que la température du milieu où se trouve le glacier est dans cet écart de variation car, si le glacier reste solide et l'eau reste liquide, cela signifie qu'il n'y a pas de transfert thermique important entre l'eau et la glace.
L'équation résumant ces constatations est la suivante :
∆E=m.c.∆T
Avec :
-∆ E, l'énergie échangée en Joule (J).
- m, la masse du corps pur en kilogramme (kg).
- c, la capacité thermique massique du corps pur (J.kg-1.°C-1). Cela revient à l'énergie qu'il faut apporter à 1kg de ce corps pur pour augmenter sa température de 1°C.
- ∆T la variation de la température du corps pur en degré celcius (°C).
Iceberg |
Schéma de la poussée d'Archimède s'exerçant sur un glacier |
Ce fait est dû à la poussée d'Archimède. En effet, la densité moyenne du glacier est moins importante que la densité moyenne de l'eau. Donc, d'après le principe de la flottaison, la glacier flotte. Cependant, la densité du glacier n'est pas suffisamment inférieure à la densité de l'eau pour ressortir entièrement de la surface. Voilà pourquoi, malgré le fait que sa densité soit moins importante que celle de l'eau, le glacier flotte en partie à la surface, et en plus grande partie entre deux eaux.
2) Explications techniques et physiques du naufrage du paquebot
En effet, 90% du volume de l'iceberg est en dessous de la surface l'eau. Même si les commandants de bords on essayé d'éviter l'iceberg, le fait que seulement 10% de son volume soit à l'extérieur fait que nous ne savions pas si il y allait y avoir un impact sous l'eau ou pas. Dans le film, l'avant du bateau touche l'iceberg et reçois des morceau de glace sur le pont.
Le proue du bateau se remplissant d'eau et sombrant |
Le paquebot se brisant sous l'effet de son poids |
En effet, sa partie arrière ne touche plus l'eau tandis que l'avant l'entraîne toujours plus vers le fond. Le bateau est en train de se mettre à la verticale par rapport à l'eau. Cependant, le Titanic est un bateau bien trop imposant et long pour pouvoir subir une telle pression, ce qui entraîne une cassure due à son poids.
La proue du Titanic coulant et sa poupe se remplissant d'eau |
3) Définition et explications d'une mise en scène
Mise en scène : réalisation d'un film, d'un spectacle ou d'une pièce de théâtre en prenant en compte de nombreux critères (personnages, dialogues, costumes, décors, tournage,…).
Le Titanic illuminé sombrant
|
Au début, l'ambiance est joyeuse et festive pour le départ du Titanic, jusqu'au moment ou le bateau percute l'iceberg, là, l'ambiance devient angoissante.
Dans cet extrait, le bateau navigue de nuit dans l'océan Atlantique, il est donc tout illuminé. Lorsque le bateau percute l'iceberg, les lumières renvoient un sentiment contradictoire à ce qui se passe à bord. Puis, après avoir percuté l'iceberg, lorsque le paquebot coule, les lumières du bateau s’éteignent à cause d'une coupure d'électricité. Cela plonge la scène dans l’obscurité et renvoie une impression de panique.
Le Titanic se brisant dans la nuit noire |
La musique joue aussi un rôle important dans la mise en scène, en effet elle transmet une grande partie de l'émotion par l'ouïe. La musique est associée à l 'éclairage car les deux utilisés peuvent créer des émotions et des sensations très distinctes et très fortes.
Durant cet extrait, on entend des musiques dramatiques d'arrière plan qui s'intensifient selon le degré de danger. Il y a une augmentation du son lorsque les cheminées se cassent. Puis, une musique forte et oppressante apparaît quand le bateau sombre, comme quand le bateau se brise, ce qui montre une scène réellement dramatique.
Enfin, les plans et perspectives sont importants dans une mise en scène. Ils permettent de montrer plus précisément les émotions du film.
Un plan est un fragment de film cinématographique constitué d'une suite continue d'images enregistrées par la caméra au cours d'une même prise.
Plusieurs plans :
- Un plan moyen, ce plan permet de distinguer un personnage de ce qui l’entoure, lui accorder une importance avec l'action qui l'entoure.
Un plan est un fragment de film cinématographique constitué d'une suite continue d'images enregistrées par la caméra au cours d'une même prise.
Plusieurs plans :
- Un plan moyen, ce plan permet de distinguer un personnage de ce qui l’entoure, lui accorder une importance avec l'action qui l'entoure.
- Un plan de demi-ensemble présente le personnage en faisant apparaître le décor
dans lequel il évolue.
dans lequel il évolue.
- Une vue en plongé n'est pas réellement un plan, mais c'est une vue de la caméra au dessus du sujet filmé. Elle engendre une forme d’écrasement du sujet qui est ainsi montré en
position d’infériorité.
position d’infériorité.
- Une vue d'ensemble, permet de montrer le personnage évoluer dans son environnement.
- Un gros plan permet de montrer l'importance de l'objet dans ce cas de figure, mais peut aussi montrer les sentiments des personnages dans cette deuxième partie.
- Lors d'un plan en contre plongé, on a une vision impressionnante du bateau, c'est à dire de sa taille et de son immensité. On remarque que l'homme se sent minuscule à côté. Ce plan est présent lorsque la caméra se situe en dessous du sujet filmé. Sa position donne alors une impression de puissance et de grandeur au sujet.
- Lors d'un plan en contre plongé, on a une vision impressionnante du bateau, c'est à dire de sa taille et de son immensité. On remarque que l'homme se sent minuscule à côté. Ce plan est présent lorsque la caméra se situe en dessous du sujet filmé. Sa position donne alors une impression de puissance et de grandeur au sujet.
- Un plan en travelling, est un déplacement de la caméra, horizontal ou vertical autour du sujet, s'en rapprochant ou s'en éloignant.
Le vigil qui a vu au dernier moment l'iceberg dans la nuit noire, a sonné l'alarme d'urgence. Lorsqu'il a vu l'iceberg aussi proche du bateau, la caméra a fait un gros plan sur son visage, la luminosité était très faible et la musique douce a laissé place à une musique plus forte et plus inquiétante. Tous ces facteurs démontrent qu'un moment important, peut-être même dramatique, approche. Dès que l'annonce du danger se propage chez l'équipage, celui-ci essaye autant qu'il le peut de faire dévier la trajectoire du bateau afin qu'il ne heurte pas l'iceberg. A ce moment, tout est très sombre et très rapide. Il y a une forte musique de fond angoissante, par dessus se mêlent les cris des commandants et des ouvriers qui s'agitent afin d'éviter le bloc glace.
A une heure et vingt-quatre minutes du film, la coque du Titanic percute l'iceberg.
Lorsque le Titanic heurte l'iceberg, la caméra fait un gros plan sur l'endroit de la coque du Titanic qui percute la glace, puis sur les deux héros s'embrassant dans une luminosité peu forte. Lorsque la secousse les bousculent, ils s'arrachent l'un à l'autre sans savoir ce qu'il se passe. C'est à ce moment précis que la musique angoissante samplifie, tandis que l'éclairage reste sombre. Puis, il y a des plans larges successifs sur l'activité des hommes d'équipage qui s'agitent et sur l'eau se précipitant dans la coque du paquebot. Nous pouvons remarquer que les commandants et les vigils sont très inquiets, grâce à des gros plans sur leurs visages. Cependant, les passagers du bateau, ressentant une secousse, sont ettonés. Pour le montrer, la luminosité et la musique changent radicalement. La caméra fait tout d'abord un gros plan sur un homme se réveillant en sursaut et se redressant à cause du choc de la secousse. Il est dans une scène très sombre où on ne distingue que ses contours. Il y a aussi une vue en plongée d'un mouvement en travelling de la caméra se rapprochant d'un homme, que le choc a tiré de ses pensées, jusqu'à ce concentrer sur un gros plan de son visage. A ce moment, la luminosité de la scène est plus forte et la musique baisse de volume, ce qui montre que la secousse a bousculé le personnage qui évoluait dans une activité calme. L'homme fixe un lustre que nous voyons d'une vue en contre-plongée. Le lustre tremble, la lumière vacille, nous pouvons penser qu'elle va bientôt s'éteindre, ce qui jetterait la scène dans le noir et la rendrait très inquiétante. Il y a donc, un effet de surprise générale transmis aux téléspectateurs, ainsi qu'un sentiment de stress dû à la luminosité, à la musique, ainsi qu'à l'agitation des hommes d'équipage et à leur expressions physiques et corporelles.
Lorsque la proue du bateau commence à s'enfoncer sous l'eau, l'ambiance du film n'est pas dramatique, au contraire. Les scènes sont plutôt lumineuses et la musique, jouée par les musiciens à bord, est joyeuse et entraînante. Des plans d'ensembles montrent même que les passagers sur le pont sont essentiellement de la première classe. Ils portent des gilets de sauvetage, mais ne semblent pas effrayés. Ils donnent l'impression de ne pas se rendre compte du danger qu'ils encourent car l'équipage fait tout pour qu'ils n'aient pas peur. Cependant, une musique triste apparait lorsque l'on voit des familles se séparer en faisant partir les enfants et les femmes sur les canaux de sauvetages et en laissant les hommes sur le pont. Un plan rapproché montre, dans une scène sombre, deux petites filles, dans un canaux de sauvetage, qui s'éloignent en pleurant et qui regardent leur père resté sur le pont. Nous voyons le père grâce à un point de vue en contre-plongée d'un mouvement en travelling s'éloignant. Ce mouvement montre la distance les séparant qui s'agrandit et renvoit une émotion triste de la scène se déroulant.
Nous remarquons que plus la proue coule, plus la notion de panique est importante dans l'ambiance du film. Lorsque la proue est presque entièrement sous l'eau, il reste uniquement des passagers de la troisième classe, à quelques exceptions près. A partir de ce moment, la peur est très présente. En effet, on entend plus les musiciens jouer une musique joyeuse, les pleures et les cris la recouvrent. Les scènes deviennent plus sombre et plus agitées. Aux deux heures et trois minutes du film, nous remarquons un plan d'ensemble qui souligne une scène très peu éclairée où un groupe de personnes essayent d'utiliser un des derniers caneaux restant, alors qu'ils sont encore des centaines de personnes sur le bateau. Il y a même des gens qui essayent de se sauver par la mer en nageant. Un autre plan d'ensemble nous montre deux hommes se jetant du pont du bateau. Nous supposons que ces deux hommes ont dû mourir, car la température de l'eau était tellement froide qu'il ne pouvait rester en vie très longtemps. Aux deux heures et quatres minutes, un homme essayant de passer dans un caneaux de sauvetage se fait tirer dessus par un homme de l'équipage. La scène est de plus en plus agitée et cette action fait encore plus paniquer les gens à bords. Nous entendons des cris très forts et une agitation permanente. A ce stade du film, toutes les scènes et tous les plans se succèdent très vite, ce qui rajoute un effet de stress et d'agitation au décors.
Les musiciens décident ensuite de jouer une dernière fois avant leur mort imminante. La musique est cette fois-ci très douce, très mélancolique. Un plan rapproché large d'une vue en contre plongée d'un vieux couple qui se résigne à mourir dans leur chambre apparaît. Nous entendons seulement la musique, elle est très forte. Le vieux couple est allongé, en arrière plan, nous voyons de l'eau qui coule sous leur lit. Ils se disent au revoir ou bonne nuit, comme s'ils n'allaient pas mourir, comme s'ils allaient se retrouver le lendemain. Cette scène est faite pour toucher le spectateur. Tout comme la scène suivante, un plan rapproché serré, puis un mouvement en travelling se rapprochant, nous montrent une mère racontant une histoire à ses deux enfants avant de les coucher. La lumière est douce, la musique triste et forte. Ce sont des scènes très calmes et très lentes, pour accentuer l'émotion du spectateur et le toucher profondément. Lorsque la caméra revient sur le pont, les musiciens continuent de jouer. Un gros plan sur le violoniste nous donne l'impression qu'ils sont imperturbables, comme s'ils avaient abandonné toute idée de survie, alors qu'autour d'eux l'agitation est palpable. Cette fois-ci, la musique est plus forte que les hurlements des passagers, comme pour montrer que tout espoir est perdu et que cela ne sert plus à rien de se débattre.
A deux heures et douze minutes, il y a une musique inquiétante qui n'est pas celle des musiciens, nous n'entendons plus qu'elle et les cris des personnages. A ce moment, la cheminée du Titanic tombe, nous la voyons tout d'abord sous un plan rapproché large, puis nous la voyons à travers les yeux du personnage se trouvant juste en dessous, avant de se faire écraser, sous une vue en contre-plongée. Il est vrai que cette fois-ci, ce n'est pas la caméra qui fait un mouvement en travelling se dirigeant vers le sujet mais bien le sujet qui tombe vers la caméra. De plus, cette vue fait ressortir le côté immense de la cheminée et nous donne l'impression qu'elle nous domine. Cet effet est utilisé pour mettre le téléspectateur à la place de la victime, afin que cet incident l'affecte plus que tant d'autres.
A partir de deux heures et treize minutes, le paquebot se redresse par rapport à l'eau, ses lumières vacillent, elles risquent de s'éteindre à tout moment et de plonger toute la scène dans l'obscurité. Il y a simultanément des plans rapprochés larges et serrés et des gros plans sur un prêtre récitant des prières, des personnages prient avec lui. L'enchainement des plans, en particulier les gros plans et les mouvements en travelling se rapprochant, nous donne l'impression que ces prières sont les dernières choses auxquelles les passagers restant sur le Titanic peuvent s'accrocher. Les dernières choses auxquelles ils peuvent croire avant de mourir. Trois minutes plus tard, une coupure d'électricité plonge le paquebot dans le noir, on ne le distingue presque plus. De plus, il n'y a plus de musique, le téléspectateur sent alors que la fin du Titanic est proche. Puis, le bateau se sépare en deux. Nous voyons un plan large dans lequel deux hommes tombent là où le bateau s'est cassé. Nous observons alors, grâce à un plan général que l'arrière du bateau détaché de sa proue retombe sur l'eau. Il y a un gros plan sur les héros qui montre leur réaction, le téléspectateur imagine alors que les sensations physiques s'exerçant sur tous les personnages, lorsqu'ils tombent avec le bateau, doivent être extrêmement fortes.
Ensuite, la poupe du bateau coulant, elle se redresse par rapport à l'eau elle aussi. Nous le voyons bien par une vue en contre-plongée du paquebot totalement redressé. Cette vue engendre un sentiment d'impuissance et souligne la taille impressionante du bateau. Juste après, la caméra filme une vue en plongée du paquebot. L'effet engendré est encore plus important car cette vue donne l'impression d'une chute sans fin et d'une mort certaine. Le téléspectateur a une sensation de peur et d'angoisse permanante. Lorsque la moitié arrière du paquebot finit de couler, il y a un plan d'ensemble, face à la coque, qui montre qu'il coule à pic, tout droit, dans l'eau. Cette vision est terrible car c'est la dernière qu'on a du Titanic.
Le Titanic heurtant l'iceberg |
A une heure et vingt-quatre minutes du film, la coque du Titanic percute l'iceberg.
Lorsque le Titanic heurte l'iceberg, la caméra fait un gros plan sur l'endroit de la coque du Titanic qui percute la glace, puis sur les deux héros s'embrassant dans une luminosité peu forte. Lorsque la secousse les bousculent, ils s'arrachent l'un à l'autre sans savoir ce qu'il se passe. C'est à ce moment précis que la musique angoissante samplifie, tandis que l'éclairage reste sombre. Puis, il y a des plans larges successifs sur l'activité des hommes d'équipage qui s'agitent et sur l'eau se précipitant dans la coque du paquebot. Nous pouvons remarquer que les commandants et les vigils sont très inquiets, grâce à des gros plans sur leurs visages. Cependant, les passagers du bateau, ressentant une secousse, sont ettonés. Pour le montrer, la luminosité et la musique changent radicalement. La caméra fait tout d'abord un gros plan sur un homme se réveillant en sursaut et se redressant à cause du choc de la secousse. Il est dans une scène très sombre où on ne distingue que ses contours. Il y a aussi une vue en plongée d'un mouvement en travelling de la caméra se rapprochant d'un homme, que le choc a tiré de ses pensées, jusqu'à ce concentrer sur un gros plan de son visage. A ce moment, la luminosité de la scène est plus forte et la musique baisse de volume, ce qui montre que la secousse a bousculé le personnage qui évoluait dans une activité calme. L'homme fixe un lustre que nous voyons d'une vue en contre-plongée. Le lustre tremble, la lumière vacille, nous pouvons penser qu'elle va bientôt s'éteindre, ce qui jetterait la scène dans le noir et la rendrait très inquiétante. Il y a donc, un effet de surprise générale transmis aux téléspectateurs, ainsi qu'un sentiment de stress dû à la luminosité, à la musique, ainsi qu'à l'agitation des hommes d'équipage et à leur expressions physiques et corporelles.
La proue du Titanic commençant à couler |
Lorsque la proue du bateau commence à s'enfoncer sous l'eau, l'ambiance du film n'est pas dramatique, au contraire. Les scènes sont plutôt lumineuses et la musique, jouée par les musiciens à bord, est joyeuse et entraînante. Des plans d'ensembles montrent même que les passagers sur le pont sont essentiellement de la première classe. Ils portent des gilets de sauvetage, mais ne semblent pas effrayés. Ils donnent l'impression de ne pas se rendre compte du danger qu'ils encourent car l'équipage fait tout pour qu'ils n'aient pas peur. Cependant, une musique triste apparait lorsque l'on voit des familles se séparer en faisant partir les enfants et les femmes sur les canaux de sauvetages et en laissant les hommes sur le pont. Un plan rapproché montre, dans une scène sombre, deux petites filles, dans un canaux de sauvetage, qui s'éloignent en pleurant et qui regardent leur père resté sur le pont. Nous voyons le père grâce à un point de vue en contre-plongée d'un mouvement en travelling s'éloignant. Ce mouvement montre la distance les séparant qui s'agrandit et renvoit une émotion triste de la scène se déroulant.
La proue du Titanic coulant de plus en plus profond |
Nous remarquons que plus la proue coule, plus la notion de panique est importante dans l'ambiance du film. Lorsque la proue est presque entièrement sous l'eau, il reste uniquement des passagers de la troisième classe, à quelques exceptions près. A partir de ce moment, la peur est très présente. En effet, on entend plus les musiciens jouer une musique joyeuse, les pleures et les cris la recouvrent. Les scènes deviennent plus sombre et plus agitées. Aux deux heures et trois minutes du film, nous remarquons un plan d'ensemble qui souligne une scène très peu éclairée où un groupe de personnes essayent d'utiliser un des derniers caneaux restant, alors qu'ils sont encore des centaines de personnes sur le bateau. Il y a même des gens qui essayent de se sauver par la mer en nageant. Un autre plan d'ensemble nous montre deux hommes se jetant du pont du bateau. Nous supposons que ces deux hommes ont dû mourir, car la température de l'eau était tellement froide qu'il ne pouvait rester en vie très longtemps. Aux deux heures et quatres minutes, un homme essayant de passer dans un caneaux de sauvetage se fait tirer dessus par un homme de l'équipage. La scène est de plus en plus agitée et cette action fait encore plus paniquer les gens à bords. Nous entendons des cris très forts et une agitation permanente. A ce stade du film, toutes les scènes et tous les plans se succèdent très vite, ce qui rajoute un effet de stress et d'agitation au décors.
Vieux couple se disant adieux |
A deux heures et douze minutes, il y a une musique inquiétante qui n'est pas celle des musiciens, nous n'entendons plus qu'elle et les cris des personnages. A ce moment, la cheminée du Titanic tombe, nous la voyons tout d'abord sous un plan rapproché large, puis nous la voyons à travers les yeux du personnage se trouvant juste en dessous, avant de se faire écraser, sous une vue en contre-plongée. Il est vrai que cette fois-ci, ce n'est pas la caméra qui fait un mouvement en travelling se dirigeant vers le sujet mais bien le sujet qui tombe vers la caméra. De plus, cette vue fait ressortir le côté immense de la cheminée et nous donne l'impression qu'elle nous domine. Cet effet est utilisé pour mettre le téléspectateur à la place de la victime, afin que cet incident l'affecte plus que tant d'autres.
La poupe du Titanic entraînée par la proue se redressant par rapport à l'eau |
Le Titanic coulant à pic dans la mer |
Ensuite, la poupe du bateau coulant, elle se redresse par rapport à l'eau elle aussi. Nous le voyons bien par une vue en contre-plongée du paquebot totalement redressé. Cette vue engendre un sentiment d'impuissance et souligne la taille impressionante du bateau. Juste après, la caméra filme une vue en plongée du paquebot. L'effet engendré est encore plus important car cette vue donne l'impression d'une chute sans fin et d'une mort certaine. Le téléspectateur a une sensation de peur et d'angoisse permanante. Lorsque la moitié arrière du paquebot finit de couler, il y a un plan d'ensemble, face à la coque, qui montre qu'il coule à pic, tout droit, dans l'eau. Cette vision est terrible car c'est la dernière qu'on a du Titanic.
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